26/12/2024 francais.rt.com  3min #264560

Aes : opération conjointe contre le terrorisme dans la zone des trois frontières

© présidence du Mali

De gauche à droite : les chefs d'État du Niger, du Mali et du Burkina Faso, réunis à Niamey le 6 juillet 2024 pour acter la création de l'AES (photo d'archives).

Le Mali, le Burkina Faso et le Niger, désormais confédérés dans l'Alliance des États du Sahel (AES), ont mené du 15 au 22 décembre une grande patrouille anti-terroriste tripartite, baptisée «Djèkabara», dans le secteur de Tessit à 145 km de la ville malienne de Gao, située tout près de la zone stratégique des trois frontières.

L'opération, qui visait à traquer les groupes armés terroristes (GAT) qui sévissent dans cette zone, a permis le démantèlement de plusieurs bases terroristes, la destruction de picks-up et de motos et la récupération de plusieurs autres matériels de combat, rapporte un communiqué publié par les Forces armées maliennes (FAMa) ce 26 décembre.

Le soutien des vecteurs aériens a joué un rôle déterminant dans cette mission, relève le communiqué, soulignant que l'objectif principal de l'opération était de «désorganiser voire anéantir drastiquement la capacité de nuisance des groupes armés terroristes se trouvant dans la zone des trois frontières».

Durant huit jours, les forces armées des trois États sahéliens «ont passé en revue tous les villages et hameaux de la localité de Tessit, notamment In-Amassor, Haram, Argou, Karou-Gourma, Bitam, Hourara, Serekewillé, Tadjalat et Tabakat», précisent les FAMa.

Mutualiser les efforts dans la lutte contre le terrorisme

Qualifiée de «franc succès», cette opération intervient alors que, depuis la création de l'Alliance des États du Sahel actée le 6 juillet dernier, les autorités militaires des trois pays ont ouvertement exprimé leur volonté à mutualiser les efforts dans la lutte contre le terrorisme dans leur espace commun afin de permettre la libre circulation des personnes et de leurs biens.

Le Mali, le Burkina Faso et le Niger sont confrontés à une montée des groupes terroristes et des mouvements rebelles, depuis les coups d'État souverainistes effectués dans ces trois pays respectivement en mai 2021, en septembre 2022 et en juillet 2023. Les trois chefs d'État des trois nations du Sahel accusent régulièrement la France et les pays voisins de la Cédéao de vouloir déstabiliser la région et de financer les groupes terroristes et séparatistes.

Bamako, Ouagadougou et Niamey avaient décidé de se retirer de la Cédéao le 28 janvier 2024, actant six mois plus tard la création de l'AES. Les trois pays sahéliens avaient alors justifié leur retrait de la Cédéao par l'ingérence de puissances étrangères, la non-assistance dans la lutte contre le terrorisme ainsi que les sanctions de cette organisation dont ils étaient membres.

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